Saphir

Saphir

Le saphir est une variété précieuse de corindon qui présente, à l'état brut, toutes les nuances colorées du bleu. Depuis peu, le terme "saphir" s'applique à tous les corindons transparents, à charge de préciser leur couleur lorsqu'ils ne sont pas bleus. Ainsi verra-t-on des saphirs verts, jaunes, roses, etc. Souvent confondu au Moyen Âge avec le lapis-lazuli, il tire son nom du grec sappheiros, qui signifie "pierre de couleur bleue", ou de l'hébreu sappir, qui signifie "la plus belle chose".

Les Romains l'appelaient aussi hyacinthus, comparant sa superbe couleur à celle de la jacinthe, comme nous l'apprend Pline l'Ancien dans le XXXVIIe livre de son Histoire naturelle. De même que toutes les gemmes de couleur bleue, les Anciens considéraient le saphir comme une "pierre céleste".

Caractéristiques

Du point de vue chimique, le saphir se compose d'oxyde d'aluminium et de petites quantités de fer et de titane, capables de se substituer à l'aluminium.

En l'absence de ces deux éléments, la gemme se présente sous l'aspect d'une pierre incolore qui est appelée "leucosaphir".

Le système cristallin du saphir est rhomboédrique. A l'état brut, la gemme a parfois une forme de navette bipyra- midale avec des stries transversales. Son éclat est particulièrement brillant et sa densité égale à 4. Une grande dureté, qui n'est inférieure qu'à celle du diamant, lui permet d'être aisément travaillé en joaillerie.

Tout comme le rubis, le saphir possède un pléochroïsme élevé, c'est-à-dire qu'il a la faculté d'absorber différemment la lumière en fonction de l'angle d'exposition. C'est pourquoi il n'est pas rare de constater des variations de couleur (du bleu intense au vert) sur une même pierre.

Bien souvent, la couleur du saphir se concentre dans des zones caractéristiques ; on voit alors apparaître des bandes colorées d'intensité variable, formant entre elles des angles de 120°. Parfois, une tache lumineuse hexagonale parfaite peut être visible à l'œil nu.

Parmi les inclusions le plus aisément repérables à la loupe, on trouve le rutile (oxyde de titane), cristallisé sous forme de petites aiguilles de longueurs diverses orientées entre elles selon des angles de 60°, ainsi que des cristaux de pyrite, de biotite, de spinelle et de zircon, parfois entourés de traces d'uranium et de thorium constituant un halo dû à la lente action de la radioactivité emprisonnée dans le cristal.

Les saphirs d'un gris-bleu opaque présentant un phénomène d'astérisme (saphir étoilé) sont particulièrement appréciés et recherchés ; taillés en cabochon, ils laissent apparaître une superbe étoile lumineuse à six branches.

Origine et gisements

Saphir brut, poli toutefois

Le saphir se forme en général dans des roches secondaires de type métamorphique, constituées de sables et d'argiles alluvionnaires.

A l'état brut, le saphir se présente sous l'aspect de petits cailloux plus ou moins arrondis et opaques qui ont une forme de tonnelet.

Actuellement encore, les gisements les plus riches et les plus productifs se situent au Sri Lanka, mais on en trouve également en Birmanie (les saphirs de la région de Mogok sont très appréciés des joailliers), en Thaïlande (Chanthaburi), au Cambodge (Pailin), à Madagascar, au Brésil (Matto Grosso) et en Tanzanie.

Les célèbres saphirs du Cachemire, couleur de bleuet, sont aujourd'hui introuvables. Enfin, on extrait des mines australiennes (notamment de celles du Queensland) des saphirs d'un bleu verdâtre intense.

Taille

Les saphirs transparents sont en général taillés en facettes. Les tailles les plus courantes sont la taille brillant et l'ovale, mais certains joailliers présentent des saphirs taillés en cœur, en baguette ou en navette.

Pour les saphirs opaques ou translucides de belle couleur, tout comme pour les gemmes présentant un phénomène d'astérisme, les joailliers préfèrent la taille cabochon, indispensable pour valoriser ce phénomène particulier.

Il est rare que le saphir soit sculpté ou gravé. Cependant trois saphirs pesant 2 000 carats chacun ont été utilisés aux États-Unis pour sculpter les têtes de trois présidents américains : Lincoln, Washington et Eisenhower.

Faux et imitations

Les saphirs synthétiques (obtenus par fusion au moyen d'une flamme) sont courants depuis la fin du XIXe siècle.

Certains beaux bijoux anciens sont ornés d'imitations tout à fait trompeuses : une lamelle de grenat blanc collée à une lamelle de verre teinté (doublet) ou encore différentes pâtes de verre de couleur bleue reproduisant parfaitement l'aspect du saphir.

Seuls les joailliers et les gemmologues sont capables de déceler ces imitations souvent parfaites. Les amateurs de gemmes devront s'assurer qu'on ne leur présente pas d'imitations en quartz teinté en provenance du Brésil, ou encore des saphirs obtenus par thémodiffusion.

Il peut arriver que l'on confonde le saphir avec une autre gemme, la tanzanite. Cette dernière est une très belle pierre de couleur bleue originaire d'Afrique.

Gemmes célèbres

Un grand nombre de très beaux saphirs sont présentés dans des musées. Notamment l'Étoile de l'Inde, de 563 carats, conservé au Muséum d'histoire naturelle de New York, l'Étoile de l'Asie, un saphir étoilé de 330 carats, le Star of Artaban de 316 carats et l'Étoile de minuit de 116 carats.



Le saphir est une variété précieuse de corindon qui présente, à l'état brut, toutes les nuances colorées du bleu. Depuis peu, le terme "saphir" s'applique à tous les corindons transparents, à charge de préciser leur couleur lorsqu'ils ne sont pas bleus. Ainsi verra-t-on des saphirs verts, jaunes, roses, etc. Souvent confondu au Moyen Âge avec le lapis-lazuli, il tire son nom du grec sappheiros, qui signifie "pierre de couleur bleue", ou de l'hébreu sappir, qui signifie "la plus belle chose".

Les Romains l'appelaient aussi hyacinthus, comparant sa superbe couleur à celle de la jacinthe, comme nous l'apprend Pline l'Ancien dans le XXXVIIe livre de son Histoire naturelle. De même que toutes les gemmes de couleur bleue, les Anciens considéraient le saphir comme une "pierre céleste".

Caractéristiques

Du point de vue chimique, le saphir se compose d'oxyde d'aluminium et de petites quantités de fer et de titane, capables de se substituer à l'aluminium.

En l'absence de ces deux éléments, la gemme se présente sous l'aspect d'une pierre incolore qui est appelée "leucosaphir".

Le système cristallin du saphir est rhomboédrique. A l'état brut, la gemme a parfois une forme de navette bipyra- midale avec des stries transversales. Son éclat est particulièrement brillant et sa densité égale à 4. Une grande dureté, qui n'est inférieure qu'à celle du diamant, lui permet d'être aisément travaillé en joaillerie.

Tout comme le rubis, le saphir possède un pléochroïsme élevé, c'est-à-dire qu'il a la faculté d'absorber différemment la lumière en fonction de l'angle d'exposition. C'est pourquoi il n'est pas rare de constater des variations de couleur (du bleu intense au vert) sur une même pierre.

Bien souvent, la couleur du saphir se concentre dans des zones caractéristiques ; on voit alors apparaître des bandes colorées d'intensité variable, formant entre elles des angles de 120°. Parfois, une tache lumineuse hexagonale parfaite peut être visible à l'œil nu.

Parmi les inclusions le plus aisément repérables à la loupe, on trouve le rutile (oxyde de titane), cristallisé sous forme de petites aiguilles de longueurs diverses orientées entre elles selon des angles de 60°, ainsi que des cristaux de pyrite, de biotite, de spinelle et de zircon, parfois entourés de traces d'uranium et de thorium constituant un halo dû à la lente action de la radioactivité emprisonnée dans le cristal.

Les saphirs d'un gris-bleu opaque présentant un phénomène d'astérisme (saphir étoilé) sont particulièrement appréciés et recherchés ; taillés en cabochon, ils laissent apparaître une superbe étoile lumineuse à six branches.

Origine et gisements

Saphir brut, poli toutefois

Le saphir se forme en général dans des roches secondaires de type métamorphique, constituées de sables et d'argiles alluvionnaires.

A l'état brut, le saphir se présente sous l'aspect de petits cailloux plus ou moins arrondis et opaques qui ont une forme de tonnelet.

Actuellement encore, les gisements les plus riches et les plus productifs se situent au Sri Lanka, mais on en trouve également en Birmanie (les saphirs de la région de Mogok sont très appréciés des joailliers), en Thaïlande (Chanthaburi), au Cambodge (Pailin), à Madagascar, au Brésil (Matto Grosso) et en Tanzanie.

Les célèbres saphirs du Cachemire, couleur de bleuet, sont aujourd'hui introuvables. Enfin, on extrait des mines australiennes (notamment de celles du Queensland) des saphirs d'un bleu verdâtre intense.

Taille

Les saphirs transparents sont en général taillés en facettes. Les tailles les plus courantes sont la taille brillant et l'ovale, mais certains joailliers présentent des saphirs taillés en cœur, en baguette ou en navette.

Pour les saphirs opaques ou translucides de belle couleur, tout comme pour les gemmes présentant un phénomène d'astérisme, les joailliers préfèrent la taille cabochon, indispensable pour valoriser ce phénomène particulier.

Il est rare que le saphir soit sculpté ou gravé. Cependant trois saphirs pesant 2 000 carats chacun ont été utilisés aux États-Unis pour sculpter les têtes de trois présidents américains : Lincoln, Washington et Eisenhower.

Faux et imitations

Les saphirs synthétiques (obtenus par fusion au moyen d'une flamme) sont courants depuis la fin du XIXe siècle.

Certains beaux bijoux anciens sont ornés d'imitations tout à fait trompeuses : une lamelle de grenat blanc collée à une lamelle de verre teinté (doublet) ou encore différentes pâtes de verre de couleur bleue reproduisant parfaitement l'aspect du saphir.

Seuls les joailliers et les gemmologues sont capables de déceler ces imitations souvent parfaites. Les amateurs de gemmes devront s'assurer qu'on ne leur présente pas d'imitations en quartz teinté en provenance du Brésil, ou encore des saphirs obtenus par thémodiffusion.

Il peut arriver que l'on confonde le saphir avec une autre gemme, la tanzanite. Cette dernière est une très belle pierre de couleur bleue originaire d'Afrique.

Gemmes célèbres

Un grand nombre de très beaux saphirs sont présentés dans des musées. Notamment l'Étoile de l'Inde, de 563 carats, conservé au Muséum d'histoire naturelle de New York, l'Étoile de l'Asie, un saphir étoilé de 330 carats, le Star of Artaban de 316 carats et l'Étoile de minuit de 116 carats.

Saphir

Le saphir est une variété précieuse de corindon qui présente, à l'état brut, toutes les nuances colorées du bleu. Depuis peu, le terme "saphir" s'applique à tous les corindons transparents, à charge de préciser leur couleur lorsqu'ils ne sont pas bleus. Ainsi verra-t-on des saphirs verts, jaunes, roses, etc. Souvent confondu au Moyen Âge avec le lapis-lazuli, il tire son nom du grec sappheiros, qui signifie "pierre de couleur bleue", ou de l'hébreu sappir, qui signifie "la plus belle chose".

Les Romains l'appelaient aussi hyacinthus, comparant sa superbe couleur à celle de la jacinthe, comme nous l'apprend Pline l'Ancien dans le XXXVIIe livre de son Histoire naturelle. De même que toutes les gemmes de couleur bleue, les Anciens considéraient le saphir comme une "pierre céleste".

Caractéristiques

Du point de vue chimique, le saphir se compose d'oxyde d'aluminium et de petites quantités de fer et de titane, capables de se substituer à l'aluminium.

En l'absence de ces deux éléments, la gemme se présente sous l'aspect d'une pierre incolore qui est appelée "leucosaphir".

Le système cristallin du saphir est rhomboédrique. A l'état brut, la gemme a parfois une forme de navette bipyra- midale avec des stries transversales. Son éclat est particulièrement brillant et sa densité égale à 4. Une grande dureté, qui n'est inférieure qu'à celle du diamant, lui permet d'être aisément travaillé en joaillerie.

Tout comme le rubis, le saphir possède un pléochroïsme élevé, c'est-à-dire qu'il a la faculté d'absorber différemment la lumière en fonction de l'angle d'exposition. C'est pourquoi il n'est pas rare de constater des variations de couleur (du bleu intense au vert) sur une même pierre.

Bien souvent, la couleur du saphir se concentre dans des zones caractéristiques ; on voit alors apparaître des bandes colorées d'intensité variable, formant entre elles des angles de 120°. Parfois, une tache lumineuse hexagonale parfaite peut être visible à l'œil nu.

Parmi les inclusions le plus aisément repérables à la loupe, on trouve le rutile (oxyde de titane), cristallisé sous forme de petites aiguilles de longueurs diverses orientées entre elles selon des angles de 60°, ainsi que des cristaux de pyrite, de biotite, de spinelle et de zircon, parfois entourés de traces d'uranium et de thorium constituant un halo dû à la lente action de la radioactivité emprisonnée dans le cristal.

Les saphirs d'un gris-bleu opaque présentant un phénomène d'astérisme (saphir étoilé) sont particulièrement appréciés et recherchés ; taillés en cabochon, ils laissent apparaître une superbe étoile lumineuse à six branches.

Origine et gisements

Saphir brut, poli toutefois

Le saphir se forme en général dans des roches secondaires de type métamorphique, constituées de sables et d'argiles alluvionnaires.

A l'état brut, le saphir se présente sous l'aspect de petits cailloux plus ou moins arrondis et opaques qui ont une forme de tonnelet.

Actuellement encore, les gisements les plus riches et les plus productifs se situent au Sri Lanka, mais on en trouve également en Birmanie (les saphirs de la région de Mogok sont très appréciés des joailliers), en Thaïlande (Chanthaburi), au Cambodge (Pailin), à Madagascar, au Brésil (Matto Grosso) et en Tanzanie.

Les célèbres saphirs du Cachemire, couleur de bleuet, sont aujourd'hui introuvables. Enfin, on extrait des mines australiennes (notamment de celles du Queensland) des saphirs d'un bleu verdâtre intense.

Taille

Les saphirs transparents sont en général taillés en facettes. Les tailles les plus courantes sont la taille brillant et l'ovale, mais certains joailliers présentent des saphirs taillés en cœur, en baguette ou en navette.

Pour les saphirs opaques ou translucides de belle couleur, tout comme pour les gemmes présentant un phénomène d'astérisme, les joailliers préfèrent la taille cabochon, indispensable pour valoriser ce phénomène particulier.

Il est rare que le saphir soit sculpté ou gravé. Cependant trois saphirs pesant 2 000 carats chacun ont été utilisés aux États-Unis pour sculpter les têtes de trois présidents américains : Lincoln, Washington et Eisenhower.

Faux et imitations

Les saphirs synthétiques (obtenus par fusion au moyen d'une flamme) sont courants depuis la fin du XIXe siècle.

Certains beaux bijoux anciens sont ornés d'imitations tout à fait trompeuses : une lamelle de grenat blanc collée à une lamelle de verre teinté (doublet) ou encore différentes pâtes de verre de couleur bleue reproduisant parfaitement l'aspect du saphir.

Seuls les joailliers et les gemmologues sont capables de déceler ces imitations souvent parfaites. Les amateurs de gemmes devront s'assurer qu'on ne leur présente pas d'imitations en quartz teinté en provenance du Brésil, ou encore des saphirs obtenus par thémodiffusion.

Il peut arriver que l'on confonde le saphir avec une autre gemme, la tanzanite. Cette dernière est une très belle pierre de couleur bleue originaire d'Afrique.

Gemmes célèbres

Un grand nombre de très beaux saphirs sont présentés dans des musées. Notamment l'Étoile de l'Inde, de 563 carats, conservé au Muséum d'histoire naturelle de New York, l'Étoile de l'Asie, un saphir étoilé de 330 carats, le Star of Artaban de 316 carats et l'Étoile de minuit de 116 carats.