jeudi 18 août 2011

Joaillerie

La joaillerie est l'art de fabriquer des joyaux et, plus largement, des objets de parure mettant en valeur des pierres précieuses, des pierres fines, des pierres ornementales et des perles, en utilisant pour les montures des métaux précieux tels que l'or, l'argent le platine, voire le le palladium.



Le cardinal Mazarin, collectionneur et promoteur de l'art de la joaillerie au XVIIe siècle.
La joaillerie consiste à mettre en scène des pierres sur un support de métal précieux. Les objets réalisés prennent la forme de bagues (solitaires, alliances), colliers, pendentifs, boucles d'oreilles, diadèmes, couronnes et tout autre objet exigeant l'utilisation d'importante quantité de pierres : trône, statue, automate, œufs de Fabergé, etc.
En France, la joaillerie à proprement parler naît réellement sous le règne de Louis XIII[réf. nécessaire]. Le cardinal Mazarin en développe le goût, acquérant les plus beaux diamants de son temps et les faisant monter en bijoux. Il les lègue à la Couronne de France. Sous le roi Louis XIV, Mme de Montespan a la réputation d'avoir une parure de bijoux assortie à la couleur de chacune de ses robes[réf. nécessaire].
À cette époque les noms des grands orfèvres-joailliers du Roi sont bien connus: Claude Ballin (1615-1678), Claude Ballin (le Jeune) (1660-1754), Nicolas Delaunay (1646-1727), Philippe van Dievoet dit
Vandive (1654-1738), Jean de Lens (1616-1684), François-Thomas Germain


Techniques de la joaillerie

La fabrication de la joaillerie repose sur le moulage, la déformation, le pliage, le limage, le sciage, et la soudure de pièces de métaux précieux ainsi que du sertissage de pierres précieuses, pierres fines et perles.

Moulage[]

Les différentes étapes de la fonte à cire perdue.
Cette technique consiste à fabriquer un modèle en métal qui servira à réaliser un moule. Ce moule sera ensuite utilisé pour produire une ou plusieurs pièces. De la cire chaude est injectée dans le moule et les pièces en cire obtenues sont utilisées pour reproduire la piece avec la technique de coulée à la cire perdue. Les pièces moulées sont ensuite polies soit par un procédé mécanique soit par un procédé chimique.

Bain d'acide[]

Des acides sont utilisés pour enlever le borax, liquide employé pour la soudure. Pour ôter ce produit qui se cristallise, on utilise un mélange, le « déroché », composé d'une partie d'acide sulfurique pour neuf parties d'eau. On peut aussi employer un mélange d'eau et de sel à dérocher, tout aussi efficace mais moins nocif.
Le déroché permet aussi de désoxyder les bijoux après coulée du métal à cire perdue, après la soudure ou encore, après un « recuit » (le métal est chauffé au chalumeau pour redevenir plus malléable et facile à travailler).

Sertissage[]

Le sertissage consiste à fixer une pierre précieuse ou fine sur une monture métallique, en déplaçant une partie de ce métal. Les techniques couramment utilisées pour le sertissage sont :
  • Serti griffes : Les griffes sont des tiges en métal sortant de la monture, tiges que le sertisseur vient replier en ergots sur la pierre pour la fixer. C'est la technique qu'on utilise couramment sur les solitaires.
  • Serti grains : C'est un petit copeau de métal qui est poussé par une échoppe coupante qui le sort de la masse de métal (sans l'en désolidariser) du bijoux, pour le rabattre sur le bord de la pierre. Ces grains maintiennent fermement la pierre, se comportant comme de minuscules griffes.
  • Serti clos : une mince plaque de métal précieux entoure le logement de la pierre. On replie la feuille sur tout le périmètre de la pierre, la solidarisant ainsi à la monture.
  • Serti rails : Les pierres sont glissées entre deux rails, cette technique est surtout utilisée pour les alliances.
  • Serti mystérieux ou invisible : Inventé par Van Cleef et Arpels, cette technique rends le métal totalement invisible.
  • Serti "LS" : Nouvelle procédure de sertissage brevetée et déposée par la société Lyon Serti. Ce serti consiste à entourer la pierre d'un fin rebord de métal à l'aide d'un outil spécial. La trace laissée par cet outil dévoile un motif d'un brillant incomparable.

Les matériaux[]

Pierres]

Les pierres utilisées en joaillerie, ou gemmes sont les pierres précieuses, les pierres fines et les pierres dures ou ornementales.
Les pierres précieuses sont le diamant, l' émeraude, le rubis et le saphir. Les pierres fines est un vaste ensemble de pierres qui ne sont pas considérées comme précieuses, mais ont une belle couleur et une belle transparence, les rendant aptes à l'usage en joaillerie. On les appelle également pierres semi-précieuses. Leur usage chez les plus grands joailliers se sont élargis depuis les années 1980, après de larges usages novateurs par Cartier dans les années 1940. Ce sont entre autres le topaze, le cristal de roche, l'améthyste, l'aigue marine, le péridot et la citrine.
Les pierres dures, également nommées pierres ornementales, les plus courantes sont le lapis-lazuli, la malachite et le quartz. Les pierres dures sont surtout utilisées dans des objets de joaillerie, en combinaison avec des pierres précieuses et/ou fines.

Métaux]

  • Le titane. Certaines pièces de haute joaillerie sont aujourd'hui réalisées en titane. Les spécificités de ce matériau, rigidité et légèreté, sont utilisées pour produire des pièces des dimensions jamais vues, telles que des fleurs de 18 cm de diamètre ou de grands papillons, etc. Ces pièces en titane sont réalisée par coulage à la cire perdue, puis polies.

Usages commerciaux en joaillerie]

Les échanges entre lapidaires, diamantaires, joailliers, bijoutiers, sont basés sur le principe du « confié » : selon ce principe d'usage régulier, le diamantaire ou le lapidaire « confie » les pierres, dans de petits sachets aux plis toujours identiques, au joaillier. Il n'est demandé aucun reçu, signature, engagement ou caution. L'engagement est verbal[réf. nécessaire]. Une bande dessinée, Les Immortels, évoque cette relation de confiance et d'engagement sur la place diamantaire d'Anvers.
Cette pratique ne peut pas exister sans garde-fous. Une constante jurisprudence de la Cour de cassation, en France, fait de la non restitution, à première demande, d'un « confié », un abus de confiance, délit sanctionné par le droit pénal[réf


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